Harold

portrait d'Harold

Pour commencer, présentez-vous de la façon qui vous plaît.

Je m'appelle Harold, j'ai 44 ans bientôt et je suis tétraplégique depuis 1993 suite à un accident alors que j'avais 16 ans. Je suis pris en charge par le SSIAD depuis 2013 et sinon je suis passionné d'informatique.

Pouvez-vous me parler de votre handicap ?

Avant l'accident, j'étais un garçon énergique, j'étais tout le temps à l’extérieur à faire du sport, du VTT, du judo, j'adorais aller à la plage et faire des sauts, avec mes amies on était une bande très active. Un jour on était à la plage et on faisait des sauts d'une certaine hauteur pour retomber dans l’eau. On allait partir, j'ai voulu faire un dernier saut et je suis tombé sur la tête, j'ai été paralysé instantanément. Par la suite, j'ai été pris en charge par les pompiers mais ce jour là il y avait beaucoup de circulation, mon pronostic était sévère donc ils ont fini par m'hélitroyer.

Comment ça se passe pour vous dans la vie de tous les jours, racontez-moi votre quotidien ? 

Au quotidien, je vis avec mes parents. Le matin, je me réveille à 6h, ma maman me prépare mon petit déjeuner et je m'occupe en attendant l’arrivée vers 8H30 de l'infirmière du SSIAD. Le reste du temps je m'occupe sur l'ordinateur, je joue à des jeux vidéos notamment POE (Path of exil) qui est un jeu de stratégie. A 12h30 on prend le repas tous les 3, je dispose d'un attèle pour manger avec ma cuillère ce qui fait que je peux manger de façon autonome. Et puis après le repas, je retourne à mes occupations et je m'occupe de ma chienne qui est un pinscher.

Vous est-il déjà arrivé d’être discriminé ? Vous a-t-on déjà dit quelque chose sur votre handicap, vous a-t-on jugé ?

Non, pas du tout. Personnellement, je ne me suis jamais occupé du regard des autres et j'ai accepté mon handicap assez rapidement. Les 6 premiers mois qui suivent l'accident sont les plus importants. Dans mon cas dès le 1er mois je savais que mon état n’évoluerait pas, donc j'ai du continuer à vivre en acceptant, je n'avais pas le choix.

Comment avez-vous fait la rencontre d'APF France handicap? 

Quand on rentre dans le milieu du handicap, on entend parler d'APF France handicap. De base j'avais fait appel au SSIAD qui est par la suite devenu un service d'APF France handicap quand ils se sont regroupés.

Pourquoi avoir sollicité l’association ?

Au départ, ma mère faisait ma toilette, et me couchait le soir puis c'était très fatiguant pour elle donc elle a délégué le travail au service de l’ADMR. Cependant, l'ADMR ne pouvait pas tout faire comme changer mon étui pénien. Ne connaissant pas le SSIAD à l’époque, elles nous ont dit de le contacter pour que des infirmière et aides soignantes s'occupent de moi et fassent mes soins.

En quoi ce service est utile pour vous ?

Ce service il est important pour moi car j'ai obligatoirement besoin de l’aide de quelqu’un, il m'offre tous les services dont j'ai besoin, il est très polyvalent. 

Si vous deviez décrire l’association en 3 mots, qu’est-ce que vous choisiriez ? 

Aide, écoute, et attention.

Qu’est-ce que vous aimeriez dire aux personnes d'APF France handicap? 

Restez comme vous êtes, ne changez pas.

Quelle message souhaitez-vous faire passer aux personnes en situation de handicap ou non qui liront ce témoignage ? 

Il faut accepter son handicap et celui de l’autre, il ne vous définit pas et ça ne fait pas de vous une personne différente.